Refuges

Gardiens des cimes


Des vallées verdoyantes aux plus hauts sommets alpins, les Hautes-Alpes abritent plus d’une quarantaine de refuges, véritables portes ouvertes sur la montagne. Depuis près de 30 ans, les gardiens de refuge se fédèrent autour de valeurs communes que sont le partage, l’authenticité et le respect de la nature. Blotti dans un alpage, caché au détour d’un sentier, au cœur d’une forêt de mélèzes ou perché à plus de 3 000 m d’altitude, chaque refuge raconte une histoire et offre une expérience singulière.

Le refuge,
une destination a part entière

À l’origine, un refuge était « un lieu où l’on se retire pour échapper à un danger, se mettre à l’abri ». D’abord construits sur les grands cols, pour les voyageurs qui effectuaient des traversées alpines, beaucoup ont vu le jour durant la deuxième moitié du XIXe siècle, au moment de la conquête des sommets et de l’avènement de l’alpinisme moderne.
Abris rudimentaires à l’origine, semblables parfois à des cabanes de berger, dotés de couchages collectifs, les refuges se sont rapidement modernisés, en phase avec leur environnement et les besoins d’une clientèle de plus en plus nombreuse à y séjourner dans un cadre unique et convivial.

Les gardiens de refuge,
gardiens de la montagne

« Le sommet n’est que le début du voyage » écrivait le premier alpiniste à gravir l’Everest, Edmund Hillary en 1953. Peut-être une étape vers l’éternité des cimes, animée par des hommes et des femmes passionnés et passionnants capables de transformer une heure, une journée ou une nuit dans un refuge, en une parenthèse enchantée qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Être gardien ou gardienne de refuge, c’est un sens aigu du partage, de l’accueil et de l’hospitalité qui caractérise les montagnards. C’est une passion pour les grands espaces et pour une nature à la fois belle, fragile et imprévisible.

Une montagne
d’énergies

La question de l’autonomie énergétique est essentielle pour les refuges de par leur localisation en site isolé. Malgré les contraintes du milieu montagnard (altitude, climat, accessibilité), nombreux sont les refuges haut-alpins à faire le choix des énergies renouvelables en tirant parti des ressources naturelles qui les entourent, tout en respectant l’environnement et la réglementation. De nombreuses solutions techniques énergétiques, adaptées et innovantes ont ainsi vu le jour dont notamment l’utilisation du photovoltaïque, du thermique solaire, de l’éolien ou la mise en oeuvre de pico-centrales hydrauliques pour la production d’eau chaude ou d’électricité. Ces solutions innovantes, couplées avec l’utilisation de matériaux écologiques et une gestion plus efficace des déchets et des eaux usées, font de ces refuges de véritables petits laboratoires de la transition écologique.

T. Blais

Une destination
4 saisons

En été, les refuges des Hautes-Alpes s’animent au rythme des grands espaces. C’est la saison des sentiers d’altitude, des cols en balcon où chaque refuge devient une étape chaleureuse.
En hiver, quand les mélèzes se couvrent de neige, les refuges se transforment en repères de passionnés. Skieurs de randonnée, amateurs de poudreuse et randonneurs en raquettes trouvent là un havre simple et accueillant.
Au printemps et à l’automne, la montagne révèle ses contrastes les plus intenses. Ces saisons intermédiaires offrent une autre manière de vivre la montagne : plus douce, plus sauvage, profondément authentique.

T. Blais

Guide des refuges

Refuges,
L’Alpe n°88

« Être gardien de refuge, c’est adopter, en saison, un rythme paradoxal : les journées sont perpétuellement hachées, toujours longues et systématiquement inédites. C’est aussi maintenir un équilibre fragile et s’adapter à un public de plus en plus exigeant sans verser dans les travers de la vallée. En somme, avancer vite sur un terrain accidenté. »

Carnet pratique

  • Avant de partir
  • Sécurité
  • En cas d’accident
Ce site est enregistré sur wpml.org en tant que site de développement. Passez à un site de production en utilisant la clé remove this banner.